Wednesday, November 26, 2008

C'est L'heure De La Solution Creative


Docteur en etudes khmeres


Depuis début juillet, les monts Dangrek que sillonne depuis 1907 la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande résonnent de bruits de bottes. Le sang a déjà coule. En cause, le trace de cette frontière. Tout a commence I: 7 juillet Bernier quand 1'UNESCO décide d'inscrire le temple de Preah Vihear sur la liste du Patrimoine de l'Humanité. Une décision contestée par la Thaïlande dont l’armée, depuis, multiplie les incursions en territoire cambodgien.
Que se passe-t-il, tout a coup, entre ces deux pays qui appartiennent a la même civilisation indienne et sont si proches par la culture et la religion ? Une rivalité séculaire qui devrait inquiéter précisément parce qu'elle s'inscrit dans un cours long de 1'Histoire. Depuis que s'est amorce le déclin du grand empire angkorien, au XIIIe siècle englobait la quasi totalité de ce qu'est aujourd'hui la Thaïlande, le pays des Siamois n'a cesse de s'élargir aux dépens du pays des Khmers.
C'est la France, alors puissance protectrice du Cambodge, qui met fin a ce dépeçage. En 1904, la France et le Siam signent une Convention afin de pouvoir déterminer dune manière définitive la frontière entre le Cambodge et le Siam. En 1907, un traite franco-siamois rétrocède au Cambodge trois provinces annexées par le Siam. Ce traite confirme les dispositions de la Convention de 1904 en ce qui concerne les modalités de délimitation de la frontière. En 1908, une commission mixte franco-siamoise issue de ce traite détermine la frontière dans le secteur de Dangrek et indique clairement que le temple de Preah Vihear et ses environs sont en terre cambodgienne.
Aussi longtemps que le Cambodge bénéficiera de la protection française, la Thaïlande confirmera le trace frontalier convenu de commun accord. En 1925, la France et le Siam signent un traite d'amitié dont ('article 2 indique que « les hautes parties contractantes conferment, en s'en garantissant le respect réciproque, les frontières établies entre leurs territoires en vertu et en conformité des stipulations des accords antérieurs ». En 1926, une Convention relative au Mékong confirme l'article 2 du traite de 1925. En 1937, un nouveau traite d'amitié reprend les dispositions du traité de 1925 relatives aux frontières. En 1946, après que la Thaïlande, alliée du Japon, ait occupe trois provinces cambodgiennes, l'Accord de règlement franco-siamois rétablit le traite de 1937. La Commission de conciliation franco siamoise considère que les clauses du traite de 1907 au sujet de la frontière entre le Siam et le Cambodge ne doivent pas être révisées.
En 1954, alors que le Cambodge a accédé à l'indépendance, une force armée thaïlandaise occupe le temple de Preah Vihear et ses environs. En juin 1962, la Cour Internationale de Justice, a la demande du Cambodge, rend un arrêt confirmant la souveraineté du Cambodge sur le Temple de Preah Vihear et ses environs en vertu de la ligne frontière établie laquelle a été confirmée par des traites successifs et n'a jamais fait, jusqu'alors, l'objet de contestation de la part de la Thaïlande. « La Cour s'estime lone tenue, du point de vue de l'interprétation des traites, de se prononcer en faveur de la ,frontières indiquée sur la carte pour la zone litigieuse. » (page 35 de l'Arrêt). L'Arrêt précise que « la Thaïlande est tenue de retirer taus les éléments de forces armées ou de police ou autres gardes ou gardiens qu'elle a installes dans le temple et ses environs situes en territoire cambodgien » (page 37).
En juillet 1962, la Thaïlande accepte l’arrêt de la Cour Internationale de Justice et ne fait pas appel pendant les dix années qui suivent pendant lesquelles elle pouvait le faire. En juillet 1967, M. Thanat Khonan, Ministre thaïlandais des Affaires étrangères déclare : «La Thaïlande n'émet aucune revendication territoriale au Cambodge. La position de la Thaïlande .a toujours été de dire qu’il n’existe pas de dispute sur les frontières avec le Cambodge dans la mesure où elle a constamment respecté le traité signé avec la France à l'époque où cette dernière était la puissance protectrice du Cambodge »
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En juin. 2000, le Cambodge et la Thaïlande signent un Mémorandum of Understanding (MOU) en vue de la démarcation et de l'abornement de la frontière entre les deux pays dans le respect des traites et conventions signés et des cartes établies en application de .ces traités et :conventions (Article 1c). En 2001, le Cambodge demande officiellement l'inscription du temple de Preah Vihear sur la liste du Patrimoine Mondial de l'Humanité de l'UNESCO. En mai 2003, le Cambodge et la Thaïlande signent un document intitulé « Terms of Reference and Master Plan for the Joint Survey and Demarcation of Land Boundary between the Kingdom of Cambodia and the Jingdom of Thailand » (TOR). Ce document fait explicitem9;tt reference a la Convention de 1904, au Traité de 1907, aux cartes qui en découlent et au MOU de juin 2000. Peu après, revenant sur les engagements du MOU et de ces TOR, la Thailande publie une carte unilatérale avec un trace frontalier qui remet en cause le trace en vigueur depuis 1908 et longe le voisinage immédiat du temple de Preah Vihear.
Le 18 juin 2008, le Cambodge et la Thaïlande signent un communiqué commun par lequel la Thailande soutient la demande cambodgienne en vue de l'inscription du temple de Preah Vihear sur la liste du Patrimoine Mondial de l'Humanité de l'UNESCO; il est précise que cette inscription se fait sans préjudice des travaux de démarcation prévus par le MOU de 2000 et les TOR de 2003.
Le 21 juin 2008, le général Prem Tinsulanonda, conseiller privé du Roi de Thaïlande, exprime son soutien aux manifestants thaïlandais qui s'opposent a l'inscription du temple. Le 1 juillet 2008, le gouvernement thaïlandais retire son soutien a l'inscription du temple. Le 7 juillet 2008, le Comité du patrimoine mondial de l'humanité inscrit le temple sur la liste du Patrimoine Mondial de l'Humanité. Le Ministre des Affaires étrangères de Thaïlande exprime en vain son opposition. Le 15 juillet 2008, les forces armées thaïlandaises violent l'intégrité du territoire cambodgien dans le secteur de Preah Vihear et, de ce fait, les traités et conventions et documents conjoints signés par la Thaïlande.
Depuis Tors, les troupes thaïlandaises, dont les effectifs et les équipements surpassent et de loin ceux de l'armée cambodgienne, multiplient les provocations en traversant en plusieurs points la frontière du Cambodge. Les rencontres entre ministres des affaires étrangères des deux pays ont évité le pire jusqu'ici, mais n'ont rien réglé.
Depuis le coup d'Etat militaire de 2006, le 18e en 80 ans, la Thaïlande traverse une crise profonde dans un climat de fin de règne ou le recours au nationalisme constitue une recette classique pour rassembler un peuple et une classe politique profondément divisés. Le Cambodge, qui se relève lentement d'avoir été, il y a trente ans, ramené a rage de la pierre, est un bouc émissaire facile dans une Thaïlande de près de 70 millions d'habitants qui affiche volontiers son mépris pour ce petit pays cinq fois moins peuplé.
Les éléments qui précédent sont bien évidemment connus dans les chancelleries. Certains Etats, signataires des Accords de Paris de 1991 qui ont mis fin au conflit cambodgien, ont à l'égard du Cambodge des responsabilités particulières. La Thaïlande, elle-même signataire de ces Accords, s'est comme les autres parties, en ce compris les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité, engagée a respecter « la souveraineté, l'indépendance, l’intégrité et l'inviolabilité territoriales a du Cambodge. Or, aujourd'hui, a Bangkok, pour mobiliser une population qui a perdu confiance dans le personnel politique comme dans le personnel militaire, on se dit « prêt a la guerre avec le Cambodge ».
N’est-il pas temps, pour éviter le pire, de mettre en oeuvre cette diplomatie préventive dont on se délecte a longueur de discours dans les séminaires et les colloques ? Ou, une fois encore, le sort du peuple cambodgien sera-t-il comme en 1970, comme en 1975, comme en 1979 verse au compte des pertes et profits de relations internationales plus soucieuses de ménager les marches que de protéger les peuples. ?

'A matter of time'

Coup fears are rife and some believe it is just a matter of time before the tanks are again on Bangkok streets.
A comment by
Pancha Seila,
25, October 2008

It is Thailand's political way of life 
Investors, scholars, and ordinary citizens in Bangkok should not be surprised. The military coup is the political way of life in Thailand, when the institution of the armed forces is independent and not under the command of the elected government. 
The Thai institution of the armed forces, whether Thailand has a civilian or a military government does not change the character of Thailand regime, which is a militarist regime. Militarist regime, whether it is Nazi or fascist behave alike. Internally, it is a dictatorship and internationally, it is imperialist arrogant and belligerent. 
In the 21st Century, the militarist regime is obsolete. It does not know how to solve complex national problems, but using rifles, tanks, airplanes and ships.